Moi l’échelle contre un cerisier
T’as voulu monter la première
Et après
Y’a tant de façons, de manières
De dire les choses sans parler
Et comme tu savais bien le faire
Tu l’as fait
Un sourire, une main tendue
Et par le jeu des transparences
Ces fruits dans les plis du tissu
Qui balancent
S’agissait pas d’monter bien haut
Mais les pieds sur les premiers barreaux
J’ai senti glisser le manteau de l’enfance
On n’a rien gravé dans le marbre
Mais j’avoue souvent y penser
Chaque fois que j’entends
Qu’un arbre est tombé
Un arbre c’est vite fendu
Le bois, quelqu’un a dû le vendre
S’il savait le mal que j’ai eu
A descendre
D’ailleurs, en suis-je descendu ?
De tous ces jeux de transparence
Ces fruits dans les plis des tissus
Qui balancent
J’ai trouvé d’autres choses à faire
Et d’autres sourires à croiser
Mais une aussi belle lumière
Jamais
A la vitesse où le temps passe
Le miracle est que rien n’efface
L’essentiel
Tout s’envole en ombres légères
Tout sauf ce goût de fièvre et de miel
Tout s’est envolé dans l’espace,
Le sourire, la robe, l’arbre
Et l’échelle
A la vitesse où le temps passe
Rien, rien n’efface l’essentiel
J’ai trouvé d’autres choses à faire
Et d’autres sourires à croiser
Mais une aussi belle lumière
Jamais
Et voilà que du sol où nous sommes
Nous passons nos vies de mortel
A chercher ces portes qui donnent
Vers le ciel
Dernière édition par troubadesse le Dim 23 Mar 2008 - 11:17, édité 1 fois