Et encore un:
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Francis Cabrel sera en concert le 3 octobre à Caen, le 15 à Nantes, le 16 à Rennes, le 18 au Mans. Et à Paris en décembre. Samedi soir, il participera à la soirée Sidaction sur France 2. Avec Hallyday, il chantera en duo Sarbacane, repris par Johnny sur son dernier album de blues. : Vincent Mouchel
Des roses et des orties, son nouvel album, sort lundi. Du bel ouvrage, fait chez lui dans sa maison du Sud-Ouest par un chanteur citoyen, fidèle et toujours aussi pudique à 54 ans sonnés.
Son nouvel album. Des roses et des orties. Treize nouvelles chansons dans la lignée de l'album précédent. Comme à son habitude, Francis Cabrel aborde des thèmes variés : l'immigration, l'exclusion, le racisme, la religion... Chanteur et citoyen engagé, il y dénonce Les cardinaux en costume, ces donneurs de leçons de tout poil qu'il tient pour responsables du trop d'indifférence de l'époque. Il signe aussi des chansons plus légères comme Né dans le bayou ou Madame n'aime pas, faites pour la scène. Et d'autres encore plus sensibles : Mademoiselle l'aventure, dédiée à la petite fille que lui et son épouse ont adoptée ou La robe et l'échelle, une chanson tendrement coquine et poétique, un tube en puissance.
Un album fait maison. « Je l'ai fait chez moi à Astaffort, dans une grange transformée en studio à 100 m de la maison », raconte-t-il avec cet accent du Lot-et-Garonne, intact depuis 30 ans qu'il chante. « Je ne peux pas partir longtemps de chez moi. » Francis est définitivement attaché à son village. Là où ses parents, d'origine italienne, sont arrivés dans les années 1940. Là où il a grandi. Là où, après avoir été conseiller municipal, il préside toujours l'école de foot et où, à l'automne, avec son frère, il fait du vin...
Un chanteur engagé. « Mes engagements sont multiples : les Restos du coeur, Sol en Si, l'aide aux victimes de l'ouragan en Louisiane... J'aime redonner le trop de chance que j'ai eu à ceux qui n'en ont pas assez. Le sort des autres et leur désarroi me préoccupent. Cela doit venir de l'éducation catho reçue de mes parents... Je m'interroge beaucoup. Sur le sens de la vie. Sur les religions. Je n'en ai pas trouvé qui m'apportent de certitudes absolues. »
Sommes-nous seuls dans cette histoire/Les seuls à continuer à croire/Regardons-nous vers le bon phare/Ou le ciel est-il vide et creux ?, s'interroge-t-il dans Le chêne liège.
Un musicien fidèle. Il cite toujours les mêmes : Bob Dylan et J.J. Cale dont il adapte et traduit deux titres sur son nouvel album. « Ce sont les pères fondateurs de mon paysage musical avec Hendrix, Fogerty et Léonard Cohen. Sans oublier les Français : Brassens, Brel, Le Forestier... Et Jean-Michel Caradec. Vous qui venez de Bretagne, savez-vous que c'est à ce chanteur breton (mort en 1981 dans un accident de la route) que j'ai présenté mes premières chansons en 1976 ? »
Un homme pudique. Cabrel n'intéresse pas les journaux people. Trop sage ? Trop pudique ? Il sourit. « Quand je parle des femmes que j'aime, j'écris une chanson : Sarbacane, Je t'aime et je t'aimerai, Petite Marie pour mes filles ; Une star à sa façon, pour ma mère ; A l'encre de ses yeux, pour mon épouse... Et puis Mademoiselle l'aventure, pour Thiu, 3 ans, née au Vietnam, que nous avons adoptée quand elle avait trois mois ». Une chanson toute en douceur à l'adresse de sa maman. Mademoiselle le mystère/Évanouie pour toujours/Vous serez toujours la mère/Nous serons toujours l'amour, fredonne-t-il avec beaucoup de tendresse.
Un chanteur lucide. « On a de belles vies. On serait des gens formidables ? On écrirait des chansons utiles ? Je m'interroge sur la réalité, sur l'image surdimensionnée que les médias donnent de nous les chanteurs. Ça peut sublimer notre vanité. Je cherche à la combattre mais je n'y arrive pas toujours ».
Yvon LECHEVESTRIER.
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Francis Cabrel sera en concert le 3 octobre à Caen, le 15 à Nantes, le 16 à Rennes, le 18 au Mans. Et à Paris en décembre. Samedi soir, il participera à la soirée Sidaction sur France 2. Avec Hallyday, il chantera en duo Sarbacane, repris par Johnny sur son dernier album de blues. : Vincent Mouchel
Des roses et des orties, son nouvel album, sort lundi. Du bel ouvrage, fait chez lui dans sa maison du Sud-Ouest par un chanteur citoyen, fidèle et toujours aussi pudique à 54 ans sonnés.
Son nouvel album. Des roses et des orties. Treize nouvelles chansons dans la lignée de l'album précédent. Comme à son habitude, Francis Cabrel aborde des thèmes variés : l'immigration, l'exclusion, le racisme, la religion... Chanteur et citoyen engagé, il y dénonce Les cardinaux en costume, ces donneurs de leçons de tout poil qu'il tient pour responsables du trop d'indifférence de l'époque. Il signe aussi des chansons plus légères comme Né dans le bayou ou Madame n'aime pas, faites pour la scène. Et d'autres encore plus sensibles : Mademoiselle l'aventure, dédiée à la petite fille que lui et son épouse ont adoptée ou La robe et l'échelle, une chanson tendrement coquine et poétique, un tube en puissance.
Un album fait maison. « Je l'ai fait chez moi à Astaffort, dans une grange transformée en studio à 100 m de la maison », raconte-t-il avec cet accent du Lot-et-Garonne, intact depuis 30 ans qu'il chante. « Je ne peux pas partir longtemps de chez moi. » Francis est définitivement attaché à son village. Là où ses parents, d'origine italienne, sont arrivés dans les années 1940. Là où il a grandi. Là où, après avoir été conseiller municipal, il préside toujours l'école de foot et où, à l'automne, avec son frère, il fait du vin...
Un chanteur engagé. « Mes engagements sont multiples : les Restos du coeur, Sol en Si, l'aide aux victimes de l'ouragan en Louisiane... J'aime redonner le trop de chance que j'ai eu à ceux qui n'en ont pas assez. Le sort des autres et leur désarroi me préoccupent. Cela doit venir de l'éducation catho reçue de mes parents... Je m'interroge beaucoup. Sur le sens de la vie. Sur les religions. Je n'en ai pas trouvé qui m'apportent de certitudes absolues. »
Sommes-nous seuls dans cette histoire/Les seuls à continuer à croire/Regardons-nous vers le bon phare/Ou le ciel est-il vide et creux ?, s'interroge-t-il dans Le chêne liège.
Un musicien fidèle. Il cite toujours les mêmes : Bob Dylan et J.J. Cale dont il adapte et traduit deux titres sur son nouvel album. « Ce sont les pères fondateurs de mon paysage musical avec Hendrix, Fogerty et Léonard Cohen. Sans oublier les Français : Brassens, Brel, Le Forestier... Et Jean-Michel Caradec. Vous qui venez de Bretagne, savez-vous que c'est à ce chanteur breton (mort en 1981 dans un accident de la route) que j'ai présenté mes premières chansons en 1976 ? »
Un homme pudique. Cabrel n'intéresse pas les journaux people. Trop sage ? Trop pudique ? Il sourit. « Quand je parle des femmes que j'aime, j'écris une chanson : Sarbacane, Je t'aime et je t'aimerai, Petite Marie pour mes filles ; Une star à sa façon, pour ma mère ; A l'encre de ses yeux, pour mon épouse... Et puis Mademoiselle l'aventure, pour Thiu, 3 ans, née au Vietnam, que nous avons adoptée quand elle avait trois mois ». Une chanson toute en douceur à l'adresse de sa maman. Mademoiselle le mystère/Évanouie pour toujours/Vous serez toujours la mère/Nous serons toujours l'amour, fredonne-t-il avec beaucoup de tendresse.
Un chanteur lucide. « On a de belles vies. On serait des gens formidables ? On écrirait des chansons utiles ? Je m'interroge sur la réalité, sur l'image surdimensionnée que les médias donnent de nous les chanteurs. Ça peut sublimer notre vanité. Je cherche à la combattre mais je n'y arrive pas toujours ».
Yvon LECHEVESTRIER.