une ITV d'avant le concert à la réunion 
Francis Cabrel : nostalgique et sentimental
Les 14, 16 et 17 septembre, Francis Cabrel sera en concert au Théâtre de Plein Air de Saint-Gilles. Annoncé à guichet fermé, il reste finalement des places pour ceux qui souhaitent s’offrir un voyage à travers le répertoire de l’artiste. De Petite Marie... aux Beaux dégâts de son dernier album, le discret poète de la chanson française reste fidèle à lui-même à la veille de l’anniversaire de ses 30 ans de carrière et de succès...
Un chanteur sous les éclairages il n’y a pas mieux pour le moustique, non ? Le chanteur à la moustache (qu’il n’a plus) ironise. Pourtant c’était bien en raison de la présence du chik que le concert de Francis Cabrel avait été annulé en février dernier. Cette fois-ci, l’homme à la Dame de Haute-Savoie est bien là. Il a atterri hier et ne semble pas particulièrement inquiet. Il interroge quand même : “Il y a des moustiques en ce moment ?” On le rassure que non. Deux ans après la sortie de son dernier album Les Beaux dégâts et après une tournée en 2005, l’année 2006 est presque une année sabbatique pour le chanteur-compositeur. Seules quelques dates sont venues émailler son calendrier de tournée. Notamment des concerts programmés “dans des contrées lointaines” comme le Liban en juin dernier et La Réunion cette semaine. Trois dates sont au programme pour ses retrouvailles avec le public réunionnais qu’il n’a pas vu depuis plusieurs années. L’artiste, parmi les plus connus et reconnus de la chanson française et qui va fêter l’année prochaine ses trente ans de carrière est un homme tranquille, tout en retenue qui semble garder son succès à distance, et mène “une vie normale” comme il le dit lui-même. Rencontre avec l’auteur de Petite Marie.
Lors de la tournée 2005, il y avait huit musiciens sur scène, là il n’y en aura que quatre, pourquoi ce choix ?
La tournée s’est officiellement terminée au début de l’année 2006 mais nous avons donné un concert au Liban en juin dernier. Nous avions envie de destinations lointaines et à quatre musiciens c’est beaucoup plus facile et agréable. Tout va plus vite, on est plus vite installé et surtout cela influe sur le rapport avec le public. Moins il y a de gens sur scène plus tu parles à l’oreille des gens qui t’écoutent. Il y a aura donc une batterie, une guitare, un accordéon et une contrebasse.
Vous prévoyez de faire le tour de votre répertoire, est-ce que vous éprouvez toujours le même plaisir à chanter les anciens titres ?
Je revisite en effet tout mon répertoire, il y aura pas mal de très anciens titres mais aussi quelques chansons de mon dernier album, Les Beaux dégâts. En fait le test c’est que si tu te fatigues, tu fatigues tout le monde... J’aime bien chanter les anciens titres, en plus les gens chantent aussi, les chansons t’appartiennent autant qu’elles appartiennent au public.
Vous allez fêter l’année prochaine vos trente ans de carrière, est-ce que vous avez changé depuis vos débuts et est-ce que le succès vous a transformé ?
Je n’aime pas trop ma voix du début, je la trouve nasillarde, je trouve que je ne chantais pas très bien mais je pense que je suis toujours la même personne. Sans doute qu’être quelqu’un de connu oblige parfois à avoir une attitude inhabituelle, quand on va dans des lieux publics et que les gens se mettent à parler tout bas par exemple. Quant au succès, c’est un peu accidentel. C’est une suite d’accidents. Ça ralentit, ça repart. Il y a eu un moment où je me suis senti franchement essoufflé et puis maintenant, à nouveau quand j’écris, ça me transporte comme quand j’avais 18 ans.
Voilà deux ans que l’album Beaux dégâts est sorti, vous travaillez sur un nouvel album ?
Oui j’écris depuis un an. Je vais fêter mes trente ans de carrière avec de nouvelles chansons. Je pense qu’un album sortira fin 2007.
Est-ce que vous explorez vos thèmes de prédilections, vous parlez de l’actualité ?
C’est toujours un peu les mêmes thèmes, il faut trouver de nouveaux angles sans rabâcher. Je m’intéresse à l’actualité mais je n’écris pas spécialement sur l’actualité. Écrire sur l’actualité c’est prendre le risque que la chanson disparaisse avec elle.
Vous avez toujours été un artiste discret, assez absent du paysage médiatique pourtant tout le monde vous connaît, vous et vos chansons, comment expliquez-vous cela ?
Je pense que pour être dans les pages people il faut aller demander. Moi mes maîtres à penser ont tout construit sur le sens de leurs chansons, comme Brassens ou Bob Dylan.
Est-ce que vous avez des projets autres que ceux d’écrire des chansons : écrire un livre, faire de la politique ?
Écrire un livre est un vieux rêve mais je crois que je n’y arriverai jamais. Quant à la politique, j’ai été conseiller municipal à Astaffort jusqu’en 2001 mais je n’ai pas pour projet de le refaire. Je n’ai pas d’autres projets pour le moment. J’ai ma vie de famille. J’ai la vie normale de quelqu’un qui vit à la campagne. Je suis assez flemmard.
Vous allez rester quelques jours à La Réunion, qu’est -ce que vous avez prévu de faire ?
Je fais enchaîner quatre concerts en cinq jours, j’aurai un jour de repos donc je n’aurai pas trop de temps. Mais j’ai déjà visité l’île, à pied, en hélicoptère. C’est vraiment “l’île mystérieuse”, différentes des autres îles. On ne vient pas que pour poser sa serviette sur une plage.
Quelle chanson préférez-vous dans votre répertoire ?
Petite Marie est ma chanson fétiche. Je la chante à chaque fois. C’est un peu mon porte bonheur et puis Octobre parce que je suis sentimental et nostalgique.
Propos recueillis par Aude Gaboriau
http://www.clicanoo.com/impression.php3?id_article=138489
Francis Cabrel : nostalgique et sentimental
Les 14, 16 et 17 septembre, Francis Cabrel sera en concert au Théâtre de Plein Air de Saint-Gilles. Annoncé à guichet fermé, il reste finalement des places pour ceux qui souhaitent s’offrir un voyage à travers le répertoire de l’artiste. De Petite Marie... aux Beaux dégâts de son dernier album, le discret poète de la chanson française reste fidèle à lui-même à la veille de l’anniversaire de ses 30 ans de carrière et de succès...
Un chanteur sous les éclairages il n’y a pas mieux pour le moustique, non ? Le chanteur à la moustache (qu’il n’a plus) ironise. Pourtant c’était bien en raison de la présence du chik que le concert de Francis Cabrel avait été annulé en février dernier. Cette fois-ci, l’homme à la Dame de Haute-Savoie est bien là. Il a atterri hier et ne semble pas particulièrement inquiet. Il interroge quand même : “Il y a des moustiques en ce moment ?” On le rassure que non. Deux ans après la sortie de son dernier album Les Beaux dégâts et après une tournée en 2005, l’année 2006 est presque une année sabbatique pour le chanteur-compositeur. Seules quelques dates sont venues émailler son calendrier de tournée. Notamment des concerts programmés “dans des contrées lointaines” comme le Liban en juin dernier et La Réunion cette semaine. Trois dates sont au programme pour ses retrouvailles avec le public réunionnais qu’il n’a pas vu depuis plusieurs années. L’artiste, parmi les plus connus et reconnus de la chanson française et qui va fêter l’année prochaine ses trente ans de carrière est un homme tranquille, tout en retenue qui semble garder son succès à distance, et mène “une vie normale” comme il le dit lui-même. Rencontre avec l’auteur de Petite Marie.
Lors de la tournée 2005, il y avait huit musiciens sur scène, là il n’y en aura que quatre, pourquoi ce choix ?
La tournée s’est officiellement terminée au début de l’année 2006 mais nous avons donné un concert au Liban en juin dernier. Nous avions envie de destinations lointaines et à quatre musiciens c’est beaucoup plus facile et agréable. Tout va plus vite, on est plus vite installé et surtout cela influe sur le rapport avec le public. Moins il y a de gens sur scène plus tu parles à l’oreille des gens qui t’écoutent. Il y a aura donc une batterie, une guitare, un accordéon et une contrebasse.
Vous prévoyez de faire le tour de votre répertoire, est-ce que vous éprouvez toujours le même plaisir à chanter les anciens titres ?
Je revisite en effet tout mon répertoire, il y aura pas mal de très anciens titres mais aussi quelques chansons de mon dernier album, Les Beaux dégâts. En fait le test c’est que si tu te fatigues, tu fatigues tout le monde... J’aime bien chanter les anciens titres, en plus les gens chantent aussi, les chansons t’appartiennent autant qu’elles appartiennent au public.
Vous allez fêter l’année prochaine vos trente ans de carrière, est-ce que vous avez changé depuis vos débuts et est-ce que le succès vous a transformé ?
Je n’aime pas trop ma voix du début, je la trouve nasillarde, je trouve que je ne chantais pas très bien mais je pense que je suis toujours la même personne. Sans doute qu’être quelqu’un de connu oblige parfois à avoir une attitude inhabituelle, quand on va dans des lieux publics et que les gens se mettent à parler tout bas par exemple. Quant au succès, c’est un peu accidentel. C’est une suite d’accidents. Ça ralentit, ça repart. Il y a eu un moment où je me suis senti franchement essoufflé et puis maintenant, à nouveau quand j’écris, ça me transporte comme quand j’avais 18 ans.
Voilà deux ans que l’album Beaux dégâts est sorti, vous travaillez sur un nouvel album ?
Oui j’écris depuis un an. Je vais fêter mes trente ans de carrière avec de nouvelles chansons. Je pense qu’un album sortira fin 2007.
Est-ce que vous explorez vos thèmes de prédilections, vous parlez de l’actualité ?
C’est toujours un peu les mêmes thèmes, il faut trouver de nouveaux angles sans rabâcher. Je m’intéresse à l’actualité mais je n’écris pas spécialement sur l’actualité. Écrire sur l’actualité c’est prendre le risque que la chanson disparaisse avec elle.
Vous avez toujours été un artiste discret, assez absent du paysage médiatique pourtant tout le monde vous connaît, vous et vos chansons, comment expliquez-vous cela ?
Je pense que pour être dans les pages people il faut aller demander. Moi mes maîtres à penser ont tout construit sur le sens de leurs chansons, comme Brassens ou Bob Dylan.
Est-ce que vous avez des projets autres que ceux d’écrire des chansons : écrire un livre, faire de la politique ?
Écrire un livre est un vieux rêve mais je crois que je n’y arriverai jamais. Quant à la politique, j’ai été conseiller municipal à Astaffort jusqu’en 2001 mais je n’ai pas pour projet de le refaire. Je n’ai pas d’autres projets pour le moment. J’ai ma vie de famille. J’ai la vie normale de quelqu’un qui vit à la campagne. Je suis assez flemmard.
Vous allez rester quelques jours à La Réunion, qu’est -ce que vous avez prévu de faire ?
Je fais enchaîner quatre concerts en cinq jours, j’aurai un jour de repos donc je n’aurai pas trop de temps. Mais j’ai déjà visité l’île, à pied, en hélicoptère. C’est vraiment “l’île mystérieuse”, différentes des autres îles. On ne vient pas que pour poser sa serviette sur une plage.
Quelle chanson préférez-vous dans votre répertoire ?
Petite Marie est ma chanson fétiche. Je la chante à chaque fois. C’est un peu mon porte bonheur et puis Octobre parce que je suis sentimental et nostalgique.
Propos recueillis par Aude Gaboriau
http://www.clicanoo.com/impression.php3?id_article=138489
